Table des Matières

INTRODUCTION 2

I. Histoire et Philosophie du Wing Chun 3

A. L’histoire 3

B. La Philosophie 6

II. Les Formes 7

A. Shil Lim Tao: « forme de la petite idée » 7

B. Chum Kil:  » faire le pont » 7

C. Bil Jee: « les doigts qui transpercent » 8

D. L’enchaînement des 108 mouvements au mannequin de bois 8

E. Forme des couteaux papillons : 9

F. Bâton long ou Dragon Pole: 9

III. Les Chi Sao et applications 10

IV. Analyse des déplacements et coups de pieds 11

V. Analyse des techniques de main : 11

VI. Analyse des 5 étapes au combat 12

1. Avant le contact 12

2. La phase de contact 12

3. La phase d’échanges 12

4. La retraite 12

5. La poursuite 12

Introduction

Le wing chun aurait été créé dans la province du Fujian en Chine il y a plus de trois siècles.

Sa transmission se faisait de manière Orale de maître à élèves, plutôt qu’écrite. Il est donc difficile d’identifier sa création.

Au XXe siècle, la transmission du wing chun a souffert de la Révolution culturelle (1966-1976).

Dans les années 60, suite à la montée en puissance des gardes rouges, seule 3 écoles existaient encore (celle du maître Yip Man (1893-1972), une école à Foshan (Wing Chun Fat San) et une école taïwanaise).

Même si les différents styles de wing chun se sont propagés ultérieurement, c’est le style du maitre Yip qui domina largement en raison de sa notoriété et de sa diffusion mondiale grâce à son élève « Bruce Lee » (1940 – 1973) qui devint acteur.

Maitre Yip fut également le premier à systématiser cet art et à l’enseigner à un large public.

A Hong-Kong, son élève Leung Ting (1947-) favorisa encore la diffusion de ce style, par une méthode d’enseignement structurée (système, uniforme, grades, diplômes), et un enseignement auprès des occidentaux.

Notons encore d’autres élèves tels que Wong Shun Leung (1935-1997), Pan Nam (1911-1995) et Lo Man Kam (1933-) qui contribuèrent notablement au développement mondial du wing chun.

Aujourd’hui, le wing chun est ainsi devenu un des arts martiaux chinois les plus pratiqués au monde, et il ne semble pas s’orienter vers une pratique sportive.

Les branches du wing chun désignent des traditions et interprétations différentes, et reflètent les relations entre maîtres et élèves qui perpétuent ces traditions.

Ces pratiquants se réclament tous d’un art martial nommé wing chun. Même s’il existe des différences dans la pratique et les techniques entre les différentes branches et écoles, il demeure une base identique de principes et de techniques appelées « Formes ».

Les formes martiales du wing chun (tao) sont des exercices solitaires et méditatifs visant à développer la vigilance, l’équilibre, la relaxation et la sensibilité. L’exécution des formes entraîne également le pratiquant aux mouvements techniques fondamentaux et à la génération correcte de force.

L’ensemble des techniques du wing chun sont répertoriés dans les formes.

Selon les lignées, les objectifs et les gestes de chaque forme peuvent être différents et impliquer ainsi de nombreuses différences dans les techniques.

Dans la majorité des branches du wing chun, les formes sont au nombre de six.

I.Histoire et Philosophie du Wing Chun

A.L’histoire

L’histoire du Wing Chun précédent la génération de la Jonque Rouge reste noyée dans la légende.

La version la plus acceptée, qui trouve ses origines dans le célèbre Temple de Shaolin, se mélange aux légendes de plusieurs autres styles de Kung Fu tel que le style Bak Mei (le Sourcil Blanc), celui du Wu Mei (les Cinq Prunes), et le Hung Gar.

En 1644, l’invasion des Mandchous du Nord de la Chine pénètre la Grande Muraille grâce à la trahison d’un général chinois.

Les Manchous capturent Beijing, écartent les Ming, au pouvoir à l’époque, et établissent la dynastie Qing.

Alors qu’ils étendent leur contrôle sur le reste de la Chine, le refus d’accepter les Mandchous persistera à travers la grande majorité de leur règne de 267 ans.

Célèbre pour son Kung Fu, le Temple de Shaolin devient un refuge pour beaucoup d’opposants au régime Mandchou.

Avec l’aide d’un moine renégat, le gouvernement pille le temple vers le milieu du 18ème siècle. D’autres récits affirment qu’il s’agissait du temple de la province de Fujian, au Sud, et non pas celui de la province de Henan tel qu’il existe encore aujourd’hui.

Quatre moines et une nonne échappèrent à l’assaut dévastateur, emmenant avec eux leurs formidables habilités en arts martiaux. Beaucoup de styles de Kung-fu trouvent leur origine dans ces « cinq ancêtres ». (Le temple de Shaolin se dresse aujourd’hui dans l’hombre de la montagne Song.)

La légende du Wing Chun veux que celui-ci provienne de la nonne, Wu Mei (en cantonnais: Ng Mui). Certaines histoires disent qu’elle était une princesse Ming qui, très jeune, fut envoyée au temple de Shaolin pour éviter d’être capturée par les Mandchous. Elle s’y retrouva avec 4 autres maîtres afin de développer une nouvelle forme réunissant les meilleures techniques de leurs arts qui prendrait moins de temps à être maîtrisé. Ils développèrent un système qui pouvait être maîtrisé en 5 ans. Cependant, avant de pouvoir mettre en pratique ce nouveau système, le Temple fut pillé et incendié par les Mandchous.

Forcée de fuir à nouveau après la destruction du temple, elle se dirigea vers la province de Sichuan, et s’établit dans le temple de la Grue Blanche dans les montagnes Emei.

Alors qu’elle assistait un jour au combat opposant un serpent et une grue, elle se servit de ses profondes connaissances en arts martiaux pour inventer un style basé sur les mouvements des deux animaux. Plutôt que se reposer sur la taille, la force et la vitesse, le style utilisait la supériorité de sa structure pour vaincre un attaquant.

Après s’être installée dans la province de Guangxi, Ng Mui rencontra un vendeur de Tofu, Yim Yee. A l’époque, sa fille Yim Wing Chun, très belle, était l’objet des convoitises d’un bandit de la région qui voulait la forcer à l’épouser par l’intimidation. Cependant, Wing Chun avait déjà été promise à Leung Bok-Lao, marchant et militant ennemi des Qing, qui était parti pour un long voyage. Yim Yee, qui savait que les bandits étaient puissants et sans pitié, se sentait obligé d’accepter les demandes du bandit. Ng Mui le persuada de retarder le mariage de 6 mois, le temps d’apprendre à sa fille l’art martial du serpent et de la grue qu’elle avait inventé.

Après 6 mois d’entraînement intensif, Wing Chun avait atteint un niveau de maîtrise très élevé, et lorsque le bandit vint réclamer ce qu’il lui croyait dû, elle déclara que son futur mari devrait d’ abord la battre au combat à mains nues. Pensant la chose facile, le bandit accepta. Mais malgré la force et la vitesse de ses attaques, il ne pouvait rien contre les mouvements simples et efficaces de Wing Chun. Humilié par sa défaite, le bandit n’osa plus jamais se montrer.

Une fois les problèmes écartés, Wing Chun épousa Lung Bok-Chau, lui-même un pratiquant de Kung Fu accompli. Leung comprit vite que les capacités martiales de sa femme étaient bien supérieures aux siennes, et décida d’apprendre ce nouveau style. Lorsque son épouse décéda à un jeune âge, Leung nomma le système après elle, et parcourut le pays pour apprendre le Wing Chun Kung Fu aux révolutionnaires

Le style en vint à être pratiqué par la troupe de l’Opéra de la Jonque Rouge, ou les couteaux papillons et les formes au bâton furent rajoutées.

Où la légende s’arrête et l’Histoire commence

Par mis les comédiens de la Jonque Rouge se trouvaient le solide et puissant Wong Wah-Boh, et Leung Yee-Tai, qui était rapide et agile. Tout deux contribuaient à l’entraînement de Leung Jan, un pharmacien qui possédait un magasin dans Chopsticks Streets (rue des Baguettes) dans la célèbre ville de Fatsan (province de Guangdong).

Après qu’il eut assimilé les attaques directes de Wong et les attaques latérales de Leung Yee-Tai, Leung Jan fut nommé le « roi du Wing Chun Kung Fu ».

En plus de ses deux fils, Leun Jan enseigna à Chan Wah-Sun, agent de change à Fatsan. Selon certaines versions, les fils de Leung étaient plus petits et apprirent les attaques latérales héritées de Leung Yee-Tai. De son côté, l’énorme Chan Wah-Shun se spécialisait dans l’approche directe et dévastatrice reçue de Wong Wah-Boh. Après que Leung Chan aie prit sa retraite dans son village ancestral de Gu Lao, Chan Wah-Shun commença à donner cours de Wing Chun Kung Fu a Foshan.

Le Grand Maître Yip Man

Il se trouve que Chan Wah-Shun donnait ses cours dans les spacieux jardins de Mulberry, propriété ancestrale de la prospère famille Yip. Yip Man, fils des Yip, supplia Chan Wah-Shun de l’accepter comme élève, et devint son 12ème et dernier disciple. A la mort de Maître Chan, son élève le plus ancien, Ng Chung-So, aida le jeune Yip Man à continuer son entraînement.

A l’age de seize ans, Yip alla vivre à Hong Kong pour s’inscrire à l’école. Bien qu’assez petit, il savait utiliser le style direct de Chan Wah-Shun pour se défendre contre les brutes de l’école. Néanmoins, il fut un jour battu à plate couture par un homme plus âgé qui savait rediriger et neutraliser toutes les attaques de Yip. Cet homme, Leung Bik, était le fils de Leung Jan. Leung Bik apprit plus tard a Yip Man la version latérale du système.

Après que Yip Man soit retourné à Fatsan, le Seconde Guerre Mondiale éclata. Sa famille à perdu beaucoup de sa fortune aux ravages de la guerre. Malgré après avoir finalement gagné la guerre, le gouvernement Nationaliste Chinois fut vaincu par les Communistes. Craignant des représailles, Yip Man s’exila à Hong Kong.

C’est là qu’il commença à enseigner ouvertement, et ce fût la première fois que le Wing Chun était présenté au public

« Wing Chun » signifie « printemps radieux ». C’est l’un des Styles de Kung Fu le plus abouti du sud de la Chine.

B.La Philosophie

Le Wing Chun reflète à la fois les bouleversements dans les représentations conceptuelles de l’art du combat les progrès des théories physiques, anatomiques et physiologiques. De nombreux styles laissent une large part à l’improvisation lors du contact avec un adversaire. Il représente dans l’histoire du Kung Fu l’une des premières méthodes à étudier d’un point de vue scientifique les limites biomécaniques du corps humain dans la distance des percussions. C’est une fusion des meilleures connaissances martiales de l’époque. Il s’appuie sur les principes géométriques de la prise du centre. Il n’y a aucune place pour le hasard. Il s’inspire plutôt de la non force.

Ce dernier utilise la déviation de la force exercée par l’adversaire, ou bien l’interception couplée à une attaque simultanée, plutôt qu’un système classique de blocage/esquive, suivie d’une contre attaque

Toute attaque et tout contre sont basés sur une logique. D’une grande efficacité et sans lutter contre la force adverse.

La pratique du Chi Sao, (Mains collantes) formera la découverte des lignes d’attaques possible et ouvrira des grandes possibilités de ripostes.

Le YIN-YANG est caractérisé par l’alternance du souple et du dur, du fluide et du puissant.

Le WU-WEI ou non esprit est basé sur le principe d’agir sans agir. Il faut laisser la place à la spontanéité. Autrement dit, ne pas opposer de résistance à une force mais esquiver pour qu’elle ne puisse pas nous atteindre pour ensuite contre-attaquer spontanément, grâce à des reflexes devenus naturels.

Une fois qu’on connait tous les mouvements des formes du Wing Chun on doit comprendre en profondeur la théorie et le contenu des formes. Le Wing Chun insiste sur le fait de ne pas utiliser une force musculaire mais d’utiliser l’intention de la personne en face.

Pour la plupart des personnes débutant l’apprentissage des formes du Wing Chun, trouvent cela très difficile à comprendre. Par conséquent, ils se concentrent sur les applications pratiques des techniques et négligent l’importance des lois issues des théories de la force et de la structure. Il en résulte d’une part ce qui peut être obtenu par l’énergie développée par la force de l’intention, d’autre part les raisons pour lesquelles on peut économiser sa force et pour finir les théories de la force et de la structure.

Lors des applications, si on arrive à combiner les trois formes ensemble, le Wing Chun devient un système pratique et capable de générer une force très destructrice.

Sa théorie, sa structure et ses techniques pour l’attaque et la défense sont très profondes et comprennent différents aspects comme les caractéristiques du muscle humain, la structure du squelette, la théorie de la force, ainsi que le potentiel de puissance d’une personne. L’acquisition et la compréhension des aspects ci-dessus amènent à pouvoir combattre à un haut niveau.

Le Wing Chun est en fait un système de combat unique et cohérent basé sur l’adresse, le déploiement économique de la force corporelle, la sensibilité, la finesse.

La capacité à faire de subtiles déviations peut se développer indépendamment de (B), et l’apparente relation entre (A) et (B) peut n’être que tout à fait fortuite.

De plus, compte tenu que tout le système des armes du Wing Chun est né de l’arsenal existant de Shaolin, on peut attribuer l’accent du Wing Chun de Yip Man à l’enracinement et à l’influence qui dominait dans les arts martiaux chinois du sud de la Chine.

II.Les Formes

Chaque forme a sa propre théorie.

Chaque forme a un but spécifique à atteindre.

Comme précisé dans l’introduction, Le Wing Chun compte 6 formes:

  • 3 à mains nues :
    • Shil Lim Tao, Siu Nim Tao, (forme de la petite idée)
    • Chum Kil, Chum Kiu, (faire le pont)
    • Bil Jee, Biu Gee, (doigt qui transperce)
  • 1 forme au mannequin de bois (Muk Yan Jong)
  • 2 formes avec armes :
    • couteaux papillons (Bart Cham Dao , (les huit doubles lames coupantes))
    • bâton long (Luk Dim Boon Gaun, (perche des six points et demi))

A.Shil Lim Tao: « forme de la petite idée »

Le Shil Lim Tao est la première forme du système.

Elle est également appelée « Forme de la petite idée ».

Elle est la forme la plus importante du système.

Elle contient les processus d’apprentissage pour maitrisé le systéme.

Cette expression signifie qu’elle donne une idée sur les techniques du Wing Chun.

Dans cette dernière, on y apprend les bases du système, et le concept de ligne centrale.

On exécute cette forme sans déplacement, afin de ce concentré son attention sur l’aspect interne.

Protégé la ligne centrale fait partie des règles à respecter en combat.

Toutes les techniques sont dans cette forme (sauf larp sao)

La plupart des techniques sont contre des directes aux visages et aux corps.

Certains coups de pied bas et ceinture.

Un peu de self défense, sur prise au corps et étranglement.

Je trouve quelle est plus basé sur des techniques défensives.

On apprend à bouger les mains, les bras indépendamment des épaules.

Avec une poussée constante vers l’avant.

Son principal but est d’appréhender la théorie du centre mais également de développer sa concentration, de travailler la respiration abdominale, de posséder un bon enracinement et de développer son énergie.

Durant sa pratique, il est important de proscrire toute tension inutile du corps. Il faut combattre comme si on courait. On coure détendu, il faut combattre avec la même tension musculaire.

Cette forme pourrait presque être comparée à une forme de méditation.

Le Shil Lim Tao avancé : a était rajouté par william cheung

La différence réside dans les huen sao plus large et dans les 2 déplacements en tan et guan sao.

B.Chum Kil:  » faire le pont »

Cette forme est la deuxième forme du système.

Elle est plus avancée que la précédente et étudie surtout les défenses.

Quelques nouvelles techniques y sont étudiées ainsi que certains coups de pieds.

Cette forme nous enseigne les déplacements afin de pouvoir garder le contact avec notre adversaire et d’être en position favorable, tant en attaque qu’en défense.

Cette forme alterne les techniques défensif et offensif.

Sur des directs et sur des crochets, en étant mobile.

L’important est donc de coordonner les techniques de blocages ou de frappes avec les déplacements, et de trouver les bons angles.

On y développe aussi l’unité corporelle dans le mouvement. Ce qui était étudié de façon statique dans la première forme, devient mobile et par conséquent encore plus puissant, grâce à l’usage complet du corps.

C.Bil Jee: « les doigts qui transpercent »

Cette forme est la troisième forme du système.

Elle regroupe l’utilisation des coups de coudes et des piques de doigts qui permettent d’être plus décisif lors d’un combat.

Elle mets l’accent sur la précision des touches.

Cette dernière peut être utile à une distance de combat très rapprochée. De plus, elle permet d’avoir une meilleure compréhension des frappes.

Cet exercice pousse encore plus loin le développement de l’unité corporelle et enseigne plusieurs techniques « d’urgence » et de recouvrement de la ligne soit d’attaque soit de défense.

Cette forme est plus offensive que défensif.

Contré sur une attaque, obligée de contre attaqué dans l’urgence.

C’est en quelque sorte la boite à outils des situations d’urgences !!!

D.L’enchaînement des 108 mouvements au mannequin de bois

L e tao du mannequin de bois comporte 108 mouvements.

Le mannequin de bois est un tronc muni de deux bras situés au niveau supérieur (du haut de la tête jusqu’au plexus), d’un bras sur la partie moyenne du corps (du plexus jusqu’au bas ventre). Sur la partie inférieure se situe une jambe symbolisant celle du partenaire.

Ces bras et cette jambe servent à faire face aux attaques hautes, moyennes ou basses, directes ou circulaires.

L’entrainement au mannequin de bois, fait partie intégrante des styles du sud de la chine. Il est un partenaire idéal pour apprendre à développer, parfaire et maîtriser ses techniques.

Le mannequin est immobile, ce qui permet de travailler avec précision les déplacements, ce qui est sans doute le plus important dans ce Tao.

On y développe également sa coordination. L’avantage réside aussi dans le fait que nous pouvons frapper sans avoir peur de lui faire mal. Il peut faire usage de partenaire de pratique quand personne n’est disponible. Cela permet de travailler la puissance de ses frappes, de renforcer ses avant-bras et ses mains.

Il convient cependant de travailler toutes les techniques sur un partenaire en mouvement pour se rapprocher le plus possible s’une situation de combat réelle et ne pas prendre l’habitude de travailler sur un objet ou un partenaire immobile.

On y perfectionne les déplacements et l’alignement face à un adversaire très fort. On peut aussi pratiquer divers exercices dessus.

Le pratiquant de Wing Chun doit également travailler cette forme dans le vide en imaginant les bras et le corps de l’adversaire.

Cela permet d’affiner ses mouvements pour plus de fluidité et d’assurer une meilleure compréhension de l’espace de travail. Cela permet aussi d’être sûr de coordonner son torse avec son travail de jambes.

Une bonne coordination entre les bras, la taille et les jambes fournit une plus grande puissance de frappe.

E.Forme des couteaux papillons :

L’utilisation est voisine du Wing Chun à mains nues, c’est pourquoi on dit que c’est simplement une extension des bras.

On y retrouve aussi certains principes qu’on peut appliquer à la pratique générale du Wing Chun. Elles sont étudiées généralement à un niveau assez avancé.

En plus, de leur éventuelle utilité en tant que principes d’armes courtes, ces armes aident aussi au niveau des déplacements et de la structure corporelle. Les techniques d’applications à mains nues et la tonicité du corps s’en trouvent améliorées. Elles agissent directement aux niveaux des tendons des coudes et des poignets et dynamisent la mobilité générale du corps.

L es couteaux papillons doivent mesurer la longueur de son propre avant-bras afin de pouvoir exécuter certains mouvements sans se blesser.

La pratique de la forme des couteaux papillons requiert une bonne habilité générale.

L’entraînement aux couteaux papillons doit se concentrer sur la précision des mouvements, la mobilité des déplacements (qui sont accentué par rapport à l’entraînement à main nues), la coordination des mouvements, et la direction correcte des énergies dans l’exécution des techniques.

Les réflexes visuels sont aussi importants dans ce type d’échange. Etre capable d’utiliser ses yeux efficacement et savoir quel doit être le point focal sur lequel il faut se concentrer en fonction des circonstances est essentiel dans la phase de pré-contact. La pratique des couteaux papillons est une excellente méthode pour le développement de l’acuité visuelle.

A travers le travail des applications techniques, le pratiquant de Wing Chun développe sa capacité à suivre des yeux le point le plus dangereux de l’arme de son adversaire. Il agit ensuite en conséquence en utilisant ses déplacements pour interrompre l’attaque de son adversaire ou le placer dans une position tactique défavorable.

Le principe de base était que chaque défense était accompagnée d’une technique de contre attaque dans le même temps avec l’autre bras, et chaque attaque d’un mouvement de déviation, de parades ou d’immobilisation avec l’autre couteau.

Le poids des couteaux rend plus difficile la maîtrise des mouvements et même des techniques tel que PakSao, Tan Sao ou Bon Sao. Leur exécution demande plus d’habilité et de concentration.

F.Bâton long ou Dragon Pole:

L e bâton long mesure aux alentours des 2m10. Il a l’avantage d’une part de sa longueur et d’autre part de ses attaques linéaires combinées à de petits mouvements circulaires en défense.

Cette technique associée à un excellent jeu de jambes permet de pouvoir facilement être hors de portée puis à bonne distance

des attaques.

En plus, de leur éventuelle utilité en tant que principes d’armes, ce bâton aide aussi au niveau des déplacements et de la structure corporelle. Les techniques d’applications à mains nues et la tonicité du corps s’en trouvent améliorées. Elle permet de mettre la force en avant.

III.Les Chi Sao et applications

Les Chi Sao sont les exercices fondamentaux du Wing Chun, ils ont pour but le développement sensoriel, la motricité fine, la coordination, la force et l’enracinement.

La pratique du Chi sao, (Mains collantes) formera et développera la découverte des lignes d’attaques possible et ouvrira des grandes possibilités de ripostes.

Le Chi Sao est l’exercice principal de notre style, il vise à développer nos facultés pour le combat.

C’est une des techniques les plus importantes dans le Wing Chun parce que nous œuvrons dans un système rapproché. L’exercice du Chi-Sao n’est pas un combat, il favorise la formation de certains attributs, qui sont très utiles durant un combat.

Grâce à ce travail, le pratiquant de Wing Chun va adapter naturellement les techniques apprises au moment opportun sans avoir à y penser. On apprend des exercices qui permettent d’utiliser l’énergie face à une attaque. On apprend également à se défaire graduellement des tensions inutiles qui bloquent les réactions naturelles. Le lâcher prise permet de redécouvrir le potentiel que l’on possède et par la même occasion que l’on peut ainsi continuer à développer.

La pratique évolue vers des échanges d’attaques et de défenses qui ne peuvent comporter quoi que ce soit de déterminé à l’avance.

La spécialité du style Wing Chun consiste en une série de techniques de percussions et de déviations permettant de pénétrer dans le système de défense de l’adversaire au moment du contact. On étudie le placement des avant-bras de manière à occuper le centre et obliger l’adversaire à passer par des attaques circulaires. Le pratiquant de Wing Chun, positionne ses bras sur la ligne centrale afin de développer de véritables réflexes sensoriels. Wing Chun est basé sur le principe taoïste du «Prenez le milieu de la voie».

A un stade avancé, le Chi Sao se pratique les yeux bandés.

On y retrouve les mouvements appris dans les formes mais on s’applique à trouver le chemin le plus court, à étudier les angles d’attaque, la précision des mouvements, et développer la fluidité et la rapidité des gestes.

Cette pratique va nous apprendre comment utiliser les deux côtés de notre cerveau. A savoir que le côté droit du cerveau contrôle le côté gauche du corps et le côté gauche du cerveau contrôle le côté droit du corps. Cela permet donc l’apprentissage de l’utilisation des deux bras de façon interdépendante.

Le succès est basé sur l’équilibre, cela implique que si on est dans la voie du milieu on peut voir les deux chemins à gauche ou à droite. Si on va trop loin vers la gauche ou la droite on perd de vue l’autre côté. Ceci est peut être vu dans le fait que le Wing Chun est un style dur et doux, le yin et le yang. Le «Yin» (féminin) se concentre sur détourner le flux d’énergie, le « Yang » (masculin) cherche à résister à toute circulation de l’énergie adverse. Si le principe de l’énergie Yin peut être considéré comme plus adapté aux femmes, les deux sexes ont besoin à la fois des qualités et défauts des deux. Le yang est principalement acteur de la qualité explosive des mouvements de frappe.

Regarder le coude de votre adversaire vous permettra d’interpréter l’angle d’attaque. Le coude se déplace quatre fois plus lentes que le poing dans une attaque circulaire, et deux fois plus lent que le poing dans une attaque linéaire. Le coude est aussi assez loin ce qui laisse le temps de réagir.

Peu importe le mouvement d’attaque de votre adversaire car son coude va se déplacer avant la main.

IV.Analyse des déplacements et coups de pieds

Le Wing Chun possède une bonne variété de techniques de jambes, autant défensives qu’offensives mais, il ne faut pas s’attendre à des coups de pied de « haute voltige » comme on peut en voir dans certains arts martiaux. Une des caractéristiques du Wing Chun est et reste l’économie de mouvements et le geste rationnel. La priorité demeure les techniques de mains. Les pieds assistent les mains. Pas l’inverse

Les débuts des techniques de jambes contiennent souvent une technique d’évasion, le mouvement du milieu des techniques contiennent souvent des techniques d’interception et des techniques qui gène l’adversaire.

Les frappes elles-mêmes peuvent être des techniques différentes.

Les jambes sont naturellement plus longues et plus fortes que les mains. Cela donne pour les personnes de petite taille un avantage, qui en utilisant les coups de pied pourront contrer un adversaire plus grand et plus fort physiquement.

Le Wing Chun étant un art martial interne où l’on utilise la puissance des tendons et des ligaments, l’utilisation des coups de pied permet une économie d’énergie, cela bien sûr tant qu’on ne dépasse pas la hauteur de la taille. Les techniques de jambes sont aussi multiples. Elles contiennent plusieurs principes et offrent plusieurs possibilités.

V.Analyse des techniques de main :

Le Wing Chun fait un grand usage des techniques de mains. Les techniques du Wing Chun sont avant tout conçues pour le combat rapproché. La base du wing chun est tout d’abord la détente, l’ouverture des articulations et un travail sur les tendons beaucoup plus que sur les muscles. La non-force permet d’obtenir le relâchement musculaire pour favoriser et optimaliser l’interception de l’attaque de l’opposant, avec tout le potentiel de réflexe et de vitesse nécessaire.

Les coups, donnés à faible distance doivent être donné avec tout le corps qui produit une onde de choc générée à la fois par le poids du corps, la détente globale du corps utilisé comme un fouet et l’addition des forces de toutes les articulations.

Dans la théorie du coude, tout mouvement lors d’une attaque est détecté par l’observation du coude. Aucun mouvement de poings ou de jambes ne peut être exécuté sans le déplacement du coude.

Les mouvements de bases sont un mélange de lignes droites et de cercles, de dur et de mou, le tout avec beaucoup de versatilité et d’efficacité. Ils sont faits de manière souple et relâchée. Ce sont des énergies élastiques et explosives qui sont employées

Le Wing Chun n’est pas un style dur mais un style souple où le pratiquant doit être relâché pour développer une force élastique, coller les bras à l’adversaire et se servir de sa force pour la lui renvoyer.

La puissance des frappes vient aussi de l’alignement du corps avec les bras. Ce n’est pas juste le poing qui frappe mais tout le corps aligné d’un bloc.

Le Wing Chun a sa recherche dans le tactile, il se pratique à 80% à deux en « collant » les avants bras pour réagir sur des différentes poussées et saisies.

Quand on le pratique seul, on travaille une gestuelle qui améliore la proprioception, la coordination, la souplesse et la force.

Les techniques de mains sont multiples et les frappes sont faites avec toutes les partie de la main : paume, tranchant de la paume, poignet, doigt tendu, poing.

Ces techniques sont faites à la base pour être utilisées lors de l’attaque, chacune possède des aspects qui peuvent être utilisées en défense.

C’est juste une méthode d’entrainement, un guide dans l’apprentissage.

Il est utile pour positionner correctement les mains, pour étudier le meilleur angle et il permet de mettre toujours une pression légère vers l’avant.

Au-delà de ses biens faits en termes de développement physique, de perfectionnement sensoriel, le Wing Chun amène une meilleure confiance en soi par l’apprentissage de techniques de self défense mais aussi une ouverture socio artistique ou l’échange d’un art passionnant avec d’autres personnes, venant améliorer leur qualité de vie.

VI.Analyse des 5 étapes au combat

I.Avant le contact

Les combattants sont sépares de telle sorte qu’ils ne puissent pas se toucher que ce soit avec les pieds ou les poings.

L’avant contact est une phase initiale pendant laquelle le pratiquant de wing chun doit se placer en fonction de son adversaire afin d’analyser et récolter des informations sur les mouvements, les actions, les déplacements de celui-ci, tout en brouillant le décryptage adverse.

C’est uniquement le reflexe visuel qui sera utilisé lors de cette phase.

II.La phase de contact

Durant la phase de contact, les combattants établissent un contact physique avec leurs membres supérieurs ou inférieurs.

C’est une phase de prise de décision et d’exécution pendant laquelle le pratiquant de wing chun doit s’informer des actions de son adversaire pour ensuite réagir en faisant le choix de l’action opportune et réaliser la technique choisie.

III.La phase d’échanges

Lors de la phase d’échange, le fait de mettre de la distance entre les 2 combattants, permet d’échanger ou de parer des coups.

Le replacement du corps ou l’enchainement vers d’autres gestes constituent cette phase.

Ces mouvements sont réalisés en en mettant une pression vers l’avant.

Cette dernière peut être facile à réaliser si les phases précédentes ont été parfaitement accomplies. Dans les cas contraires, elle peut être particulièrement difficile à négocier.

Nous utiliserons lors de cette phase les reflexes attenants à la vue et au toucher.

IV.La retraite

Cette phase du combat a pour but d’améliorer ou de rétablir une mauvaise situation en sa faveur.

V.La poursuite

Nous utiliserons la poursuite lorsque l’adverse fuit.

Cette phase consiste à coller l’adversaire grâce aux déplacements du corps afin de pouvoir garder le contact avec ce dernier et d’être en position favorable, que ce soit en attaque ou en défense.

Ces mouvements sont réalisés en en mettant une pression vers l’avant.

Nous utiliserons lors de cette phase les reflexes attenants à la vue et au toucher.